Upigny, un peu d'histoire...

 

 

Du temps des Romains à aujourd’hui

 

En l’an 800, Upigny s’appelait "Hulpiciacum". Les traces de l’occupation romaine y étaient nombreuses. On a relevé l’emplacement d’une villa romaine aux abords de la route de la Bruyère dans une terre qui appartenait en 1925 à M. Bidlot de Dhuy. Chaque année les travaux des champs faisaient réapparaître des vestiges de cette habitation.

Sur la campagne d’Upigny se trouvait une terre nommée "Spèleu". Dans ce terrain, la pioche a mis à jour une quantité de poteries romaines. Il y a lieu de croire qu’à cet endroit se trouvait un établissement romain, et qu’il était entouré d’une forêt car la terre est marquée de taches noires résultant de feux qui donnaient le charbon dans les siècles passés. Deux chemins donnaient accès au Spèleu. L’un était raccordé à la voie romaine et se terminait en cul de sac au marais de Rhion. L’autre, venant de Longchamps, se terminait également en cul de sac mais se prolongeait sans doute dans l’Antiquité à la rencontre d’un vieux chemin de raccordement. Un chemin qui reliait anciennement le vieux monastère de Rhion à une voie romaine secondaire aboutit également à Upigny.

A proximité de l’église se trouvait le "pré Hambenne", du nom d’une ancienne famille d’Upigny. On y a découvert d’anciennes substructures de pierres et de briques, plates et longues à la façon romaine. Un carrelage émaillé fut également mis à jour.

 

En 1289, le comte de Namur possèdait à Upigny, la taille, les droits de mortemain et formorture, commands et corvées, ost et chevauchée. La justice y était tenue en fief par un vicomte. Le territoire d’Upigny comprenait plusieurs fiefs, notamment celui de la Tour et celui du château d’Elzée.

Le fief de la Tour comprenait une maison et propriété avec tour, vivier, jardin, 3 bonniers et demi-terre, une taverne, 7 hommages et une Cour de mayeur et échevins, mais pas de haute justice. Selon le livre des fiefs du comté de Namur, en 1358, le fief de la Tour appartenait à Gillechon, fils de Libert de Rivecealx. En 1380, il est alors la propriété de Johan de Hardueilmont et ensuite de Thiry, sire de Momalle. En 1440, il passe alors aux Gongelberg, ensuite aux de Vaulx et aux Witzelen. En 1620, il est cédé à la famille de Gerlay qui en deviendra seigneur haut-justicier. Anobli par Philippe IV en 1623, Jean Gerlays sera, en 1628, président du Conseil Provincial de Namur.

 

Son fils Jean, vicomte d’Upigny, eut 12 enfants dont plusieurs lui succédèrent à tour de rôle jusqu’en 1710. Tous étant morts sans descendance, la seigneurie fut cédée à un cousin, Jean-Charles de Gerlays, seigneur de Corbion (Luxembourg), qui fut vicomte puis devint membre de l’Etat noble aux Etats de Namur.

Le fief du château d’Elzée appartenait quant à lui à la fin du XIIe siècle à Libert d’Elzée, chevalier. Ce fief fut tenu vers 1340 par Thibaut de Daules. Il passa alors aux Taye puis en 1430 à Philippe de Namur. Il fut vendu à Henri de Basseilles en 1585 et passa ensuite aux de Marbais et aux Kessel jusqu’en 1795.

Upigny, ancienne dépendance de Dhuy, fut érigée en commune par la loi du 31/10/1837.

 

 

De Hulpiniacus à Upigny

Hulpiniacus en 868

Huppineis en 1160

Upingeis en 1213

Upengei en 1258

Upengey, Oupengney en 1259

Upingney, au XIV siècle

 

 

La situation démographique

1784 : 152

1801 : 140

1846 : 243

1910 : 269

1961 : 181

1976 : 205

1990 : 248

 

église d'Upigny

L’église et les chapelles

L’église Saint-Pierre dont la construction actuelle remonte au XVIIIe siècle, était le siège d’une paroisse de l’évêché de Liège. Elle fut attribuée au diocèse de Namur en 1561. Un mémorial en calcaire bleu du seigneur Wilbert de Veyne et de son épouse, Antoinette de Marbais, est cellé dans le pavement de la nef droite.

 

Située à l’entrée d’Upigny, l’ancienne ferme Pailhe renfermait autrefois une grande chapelle dont il ne reste aujourd’hui qu’une colombe en plâtre façonnée au plafond.

Au coin de la route d’Eghezée et de celle de la Croix d’Or, est plantée une grande chapelle dont les portes sont soutenues par un arc en plein cintre en pierre. On y retrouve trois statues en plâtre. A l’origine, elles auraient été dédiées à Saint Joseph.

Derrière l’église, blottie dans un hameau paisible, se situe une chapelle en ruine qui est dédiée à Saint Pierre.

Une très haute chapelle de plus ou moins 4 mètres de hauteur est également intégrée dans le mur d’enceinte de la maison de maître appartenant à Monsieur Xavier Petit. Elle est dédiée à Notre-Dame.

Remarquons qu’il existait deux autres chapelles. La première était située près de la ferme Upignac et était dédiée à Notre-Dame de Hal. La seconde se trouvait près du carrefour de la route de Mehaigne. Elles furent détruites ainsi que tout le quartier peu avant 1940 par l’armée francaise, afin de retarder l’invasion allemande.

 

 

                                                                                                                                                                                                                                                                Stéphane Collignon.